Evidemment la jeune génération ne le connaît pas ! Il faisait partie desanciens !                                                                                                            J'ai fait sa connaissance à l'occasion de mon premier 10km en octobre 1982 à Roanne !Il courait avec une jeune  fille qui était en souffrance ; dans les 3 derniers kilomètres  je suis arrivée à leur hauteur , il m'a alors dit : " tu as des réserves , tu dois y aller ! " J'ai obéi ....

  Les 10km de Roanne 2013 auxquels il assistait furent certes son dernier spectacle , mais sûrement aussi un  moment de  délicieux souvenirs !

Au revoir André.

Françoise

Jacques Dubocs et Bernard Furnon lui rendent hommage :

         Né en 1930, André Cottier, avait fait son service militaire au Service information des Armées. Il avait fréquenté un certain Jean Rochefort, qui fit ensuite sa carrière dans le cinéma, tandis que notre ami André se contenta de faire de la radio. En effet, il travailla au centre de radiologie mutualiste de l’avenue de Paris jusqu’à sa retraite (1988).

         Sociétaire du SL le Coteau dès 1974, il faisait partie des pionniers de la Course Hors Stade

         Il faut dire qu’André était particulièrement endurant, il n’aimait pas courir sur piste, il faisait rarement les cross de l’hiver, et on le voyait peu souvent sur les courses de 10 km. Il commençait à se sentir à l’aise à partir de 20 km. Il aimait s’exprimer sur les longues distances, à commencer par le marathon. André fut parmi les premiers roannais à se lancer sur l’épreuve des 42, 195 km. Il participa plusieurs fois au Championnat de France de la spécialité.

1982 Avant le marathon de Sablé. André, 1^er à gauche

         Ses amis gardent le souvenir des heures qui précédaient chaque marathon, et surtout des heures qui suivaient. Chacun essayait de retrouver ses propres temps de passages, on faisait parler les chiffres. On était partis trop vite, ou trop lentement (ce dernier cas était toutefois assez rare), et chacun en tirait des enseignements pour améliorer nos chronos personnels. Nous prenions tous ces calculs très au sérieux, mais tout se faisait dans une atmosphère de bonne humeur.

Et souvent, cela marchait, nous progressions !

Sa meilleure performance sur les 42 km fut 3 h 08’, ce qui, pour un homme de plus de 80 kg peut être considéré comme un exploit. Il regrettait d’ailleurs que la Fédération d’Athlétisme n’utilisa pas un coefficient sur les chronos du marathon en fonction du poids. Les kényans auraient été (peut-être) à sa portée.

         En 1981, un de nos camarades, avait participé à une épreuve exceptionnelle : un cent kilomètres en courant. Cela donna des idées à André qui dans la foulée, si on peut dire, s’inscrit pour un 100 km. Il en fit plusieurs et sa meilleure performance le vit couvrir la distance en 8 h 45’  (11,45 km-h).

C’était un exploit dont il était, à juste titre, très fier. C’était, pour lui sa ‘’perf’’ de référence. Il faisait désormais partie de la très officieuse « Confrérie des Centbornards ».

         En juillet 1988, André et la plupart de ses amis participèrent à une belle aventure :

Aller de Roanne à Reutlingen, commune allemande jumelée, en faisant une course en relais sur 600 km. Les coureurs se relayaient chaque 20 à 22 km. Nous couchions dans des gymnases retenus à l’avance, les épouses suivaient, et, au petit matin du 4^ème jour, nous retrouvions chez eux nos amis allemands venus à notre rencontre.

Ce fut une belle aventure !

         Dès 1988, alors qu’il venait de prendre sa retraite professionnelle, il fut dans l’obligation d’arrêter ses activités sportives, ses genoux devenant trop douloureux. Enfin, pas tout à fait, car il se mit au vélo et tous les samedi matin, nous nous retrouvions un groupe de 5 ou 6 sur les routes de la région.

         En parallèle, au sein d’une association d’aide aux organisateurs de course à pied (l’AC3R), il fut un bénévole incontournable. Sa spécialité : le chronomètre. Sa rigueur dans cette fonction en faisait un personnage incontournable dans les courses. Il ‘’travaillait toujours’’ avec 2 chronomètres. Malheur à celui qui passait la ligne sans dossard !.

         A partir d’une certaine époque, ses genoux le faisaient trop souffrir, amoindrissant sa mobilité, il dut laisser sa place de chronométreur. Mais cela ne l’empêchai pas d’aller voir le déroulement d’une course, ne serait-ce que pour retrouver ses anciens copains de course.

         Et samedi dernier, le 16 mars, se déroulait le classique « Tout Roanne Court » qui est une compétition sur 10 km. Il a tenu à aller voir ‘’la Course’’. Et ce fut pour lui, sa dernière course, puisqu’il fut frappé lors de son retour par la crise cardiaque qui entraina son décès le 20 mars. Avant de partir, il aura vu ses copains coureurs !

         Ses obsèques, le samedi 23 mars, réunissait tous ses amis de la course à pied du roannais venus rendre un dernier hommage à celui que certains appelaient « Vieux fusil ».

1988. André, chronométreur du Triathlon de Roanne ( photo de présentation)

JD le 24 03.2013