Blessée, Corinne Raux devait renoncer cet été au championnat d’Europe du Marathon à Göteborg. Après deux mois passés dans les Pyrénées, samedi elle prendra le départ du France du semi marathon à Roanne. Titulaire d’un record de 1h11’39’’, elle portera le dossard 1, mais se refuse à tout pronostic. Rencontre.
Comment ça va ? Ca va bien. Je m’entraîne normalement, mais la déchirure musculaire dont je souffrais au niveau de la hanche, s’est résorbée trop tardivement. Ce qui fait, qu’en conséquence, j’ai repris l’entraînement trop tard et j’ai du renoncer aux championnats d’Europe.
Comment s’est opérée cette reprise ? En juillet et en août, j’étais à la montagne dans les Pyrénées. En juillet j’étais du côté du Tourmalet et en août aux Angles. J’ai repris progressivement pour revenir à mon meilleur niveau. En juillet j’alternais course et vélo, pour ne pas me fracasser. J’ai grimpé tous les grands cols de la région avec mon VTT. Peu importe si je mets 5 minutes de plus par rapport à un vélo de course. Il ne s’agit pas de faire un contre-la-montre. Ca permettait de travailler au plan cardiaque et musculaire. J’ai également fait de la randonnée. Il m’arrivait de partir deux jours avec le sac et dos et le matériel, de dormir en refuge avant d’attaquer des glaciers. J’ai fait celui du Vignemale. Août a été plus ciblé course. J’ai couru à des altitudes variées, situées entre 1500 et 2000 mètres. Je faisais du travail spécifique sur la piste du stade de Fon Romeu et des séances en nature.
La solitude ne t’as-t-elle pas pesé ? En juillet et en août, j’ai croisé des athlètes. Là, depuis la fin du mois, ça s’est vidé. A part quelques retraités qui ramassent des champignons, il n’y a plus grand monde. Mais j’ai l’habitude de m’entraîner seule. Cela ne me perturbe pas plus que ça.
As-tu suivi les Championnats d’Europe ? En montagne à 2300 mètres d’altitude, dans les refuges il n’y a pas de télé. Donc je n’ai pas pu regarder les Europe. En redescendant j’achetais l’Equipe et je voyais les résultats.
Que t’inspirent les performances des marathoniens ? Chacun a couru avec ses capacités le jour de la course, en fonction de son niveau et de sa préparation. Après il demeure l’incertitude des grands championnats. Je ne sais pas comment étaient le parcours et les conditions météo. Je ne connaissais pas cette allemande : Ulrike Maish. Au fond, il est normal que je ne connaisse pas beaucoup d’européennes. Je n’ai couru que 5 marathons.
Pourquoi courir le France du semi marathon ce week-end ? Ca se situe bien au niveau du calendrier et avec Endurance 72, l’équipe est au complet. Il me tardait de recourir en compétition. Il faut bien remettre un dossard un jour. Pendant un an, j’ai cumulé les pépins. Là il s’agit de recourir normalement sans douleur.
Qu’elles sont tes ambitions ? Prendre le départ et me rendre à l’arrivée en me portant bien, car la dernière fois que j’ai porté un dossard, c’était en janvier, à l’occasion des 10 km de St Grégoire. Après en fonction du résultat, on fixera des objectifs. Pour l’heure, je ne me projette pas dans l’avenir. A samedi.