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Eh oui, vous avez certainement été un peu surpris de mon chrono au dernier marathon de New-York.
Il est vrai qu'améliorer son record personnel de 1h10' n'est pas banal surtout que j'étais jusqu'alors un habitué des chronos assez réguliers.
Les conditions météo: Idéales (pas de froid ni de vent).
Mes allures: 42'10'' au 10km et 1h30'55'' au semi (mêmes bases qu'en 2006).
Jusque là tout allait bien! Et puis..... entre le 26ème et 27ème km l'imprévisible survint comme un coup de pétard venu de nulle part et faisant mouche. Pourtant, il n'y a pas de cow-boys à New-York. Une jambe qui flanche comme si j'étais passé à travers un plancher ou que la tête du fémur était remontée dans le bassin. Toute impulsion ou réception sur cette jambe gauche devenant impossible, je n'avais plus le choix. Abandonner? A non pas encore! Alors tant qu'il est encore possible de marcher on continue.
Adieu à la ligne bleue réservée aux valides. Adieu aussi à mon objectif de 3h05' - 3h10' environ. Me voilà dans un autre marathon avec une autre perception de l'évènement.Durant 16km ,à l'extrême droite de la route, à longer ces centaines de milliers de spectateurs comme si je remontais maillon par maillon une chaîne infinie, j'ai vraiment pris toute la dimension de ce marathon unique. Quelle ferveur! Quel enthousiasme ai-je ressenti de la part de tous ces spectateurs ,que ce soit dans le Queens, le Bronx, Harlem, le retour sur Manhattan et le finish inoubliable à Central Park
Chacun semblait me tirer jusqu'à lui et me pousser une fois arrivé à sa hauteur pour m'aider à aller au bout de l'aventure. Les "Allez la France" vous font un bien fou. Même Chauvelier accompagnateur de Yohann Diniz ,notre champion du monde du 50km marche y est allé de son "allez Roanne" en me doublant avant le 30ème km. Le maillot du CAR lui rappelant certainement septembre 2006. Physiquement, je tiens un bon 7km/h et ne demande qu'à pouvoir supporter la douleur jusqu'au bout. Les nombreuses côtes me semblent bien longues et me rappellent que New-York n'est pas facile du tout. Plus j'avance et plus l'idée d'abandonner s'éloigne car je sens que l'énergie ne me fait pas défaut et que le mental ne flanche pas. Et Françoise où en est-elle? Elle m'a doublé où? De toute façon, il n'y a pas de souci à se faire pour elle, elle fonce certainement vers sa 5ème victoire catégorielle ici à NY.
Comme saoulé par ce que je venais de vivre durant ces 2 heures bien imprévues, j'en termine presque à regret en ralentissant volontairement sur les 50 derniers mètres afin d'en profiter encore quelques secondes supplémentaires. Aucune frustation, aucune amertune à avoir.En passant de la 1500ème place environ à la 15 000ème, j'ai vu au fil du temps la grande différence dans la fluidité du peloton. Pour l'anecdocte à chaque ravito, les petits tas de gobelets à l'avant-course deviennent ensuite de vrais monticules à esquiver. Au fil des heures les bénévoles sont épuisés de tendre encore et encore des gobelets. Il y a plusieurs façons de vivre un marathon et j'en ai découvert une autre. La médaille qui symbolise NY 2007 aura à mes yeux bien autant de valeur que celles ramenées d'autres macadams. Dommage que tous ces bénévoles et tous ces fervents spectateurs n'aient pas la leur car sans eux la course serait bien triste voire impossible et NY ne serait pas NY.
Au fait, il y a bien eu un vrai record à New-York. Même si elle ne réussit même plus à nous surprendre Françoise avec son 3h15'15'' est désormais détentrice du nouveau record de France V3F sur marathon. Même si son habituelle modestie doit en souffrir, elle doit se rendre à l'évidence.
Amitiés à toutes et à tous.
Pierre
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