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INTERVIEW DE ADELINE ROCHE (réalisée le 15/12/2010)
Noël c'est dans deux jours, mais il vient juste de passer sur marathon-info! En effet la dernière interview de l'année sera consacrée à notre jeune championne de France Adeline Roche. Et oui je sais, je vous gâte! Plus sérieusement Adeline est un des plus grand espoir du marathon français et surtout une athlète qui a su se lancer sur la discipline sans attendre sa fin de carrière, et dans ce sport où Christelle Daunay est l'arbre qui cache la forêt, c'est source d'espoir pour les amoureux de marathon que nous sommes. Voici donc le portrait de notre nouvelle championne de France.
marathon-info: avant de commencer l'interview, je me suis rendu compte que tu es l'athlète la plus jeune que j'interview depuis que le site existe, les marathoniens étant souvent des trentenaires, voire des quarantenaires. Alors ma première question sera pour savoir pourquoi avoir débuté sur marathon aussi jeune, à 25 ans.
Adeline Roche: Disons que même si je suis jeune, il faut savoir que ça fait 16 ans que je pratique l'athlétisme, donc j'ai une certaine expérience de cette discipline. J'ai débuté vers l'âge de dix ou onze ans, j'ai commencé par l'école d'athlétisme, donc par les bases, et j'ai été formé par le club où je suis toujours, le CA Roannais, ensuite en cadette je me suis orientée vers le demi-fond, j'ai commencé à faire du 1000, du cross, et plus ça allait plus je montais, j'ai ensuite opté pour le 3000m sur piste, puis le 5000. En junior j'ai commencé à faire des 10km sur route et c'est à partir de là que je me suis plus orientée sur la route. J'ai eu des sélections en équipe de France quand j'étais jeune, aussi bien sur piste que sur route.
A quel âge as-tu eu ta première sélection?
C'était en cadette. Ensuite donc j'ai eu de bons résultats sur 10km route, et c'est à cette époque que j'ai pu bénéficier des stages de la fédération française d'athlétisme, et en étant espoir j'ai pu participer à des stages où je cotoyais les séniors, ça m'a donc permis de voir un peu ce qu'ils faisaient à l'entraînement. A cette époque on nous posait des questions sur notre avenir, sur quoi nous souhaitions nous orienter, et déjà pour ma part je savais que mon avenir se situerait sur marathon, on avait donc déjà essayer de planifier cela, je savais que je passerais par le semi-marathon avant de passer sur le marathon.
Donc cela veut dire que le choix de devenir marathonienne tu l'as fait très jeune?
En étant espoir, je savais qu'un jour ou l'autre je passerai sur le marathon, il me fallait d'abord faire quelques années sur semi et après c'était la suite logique et un objectif. Je voyais que ça se passait bien sur la route, et l'aboutissement sur la route c'est le marathon. Au vu de mes moyens je savais que c'est sur cette distance que je m'exprimerais le mieux.
Pour en revenir à la question de mon âge, débuter sur marathon à 25 ans ça peut paraître jeune pour certains, mais si on regarde bien au niveau international, les athlètes qui montent sont de plus en plus jeunes. De plus lors des championnats du monde à Berlin en 2009, il y avait une équipe de France mais elle n'était pas spécialement jeune. La FFA avait essayé de faire des stages, et de promouvoir un collectif marathon dans l'objectif des jeux de 2012 et pour justement intéresser de jeunes athlètes sur la distance.
Ce collectif marathon existe-t-il toujours?
Normalement oui ça va repartir, nous n'avons pas encore eu les convocations mais logiquement mi janvier on devrait avoir un stage au Portugal comme l'an passé. L'an dernier nous avions été à Monte Gordo en janvier et mars puis j'avais enchaîné sur le marathon de Paris.
Ces stages qu'est-ce qu'ils t'apportent?
L'an dernier c'était intéressant, ça a créé une bonne émulation entre nous, une bonne ambiance, ça permet de s'entraîner en groupe, et dans cette configuration les séances passent mieux. Puis au Portugal on a de meilleures conditions qu'en France à cette époque là. Nous bénéficions également des conseils de coachs intéressants, c'est toujours bon à prendre, avec la possibilité de faire pas mal de kilomètres ce qui n'est pas toujours évident à faire à la maison quand on travaille.
Tu as débuté sur marathon en 2009 avec le marathon de Turin, pourquoi avoir choisi ce marathon pour débuter?
Je cherchais un marathon pour partir sur des objectifs de 2h45, et en France ce n'est pas évident de trouver un marathon où il y a beaucoup de monde dans ces Chronos: soit il y a du monde qui va vite devant, puis souvent ensuite il y a un vide pour les temps qui me correspondent. Donc si je ne voulais pas courir trop esseulée, il me fallait trouver un marathon à l'étranger avec une bonne densité au niveau des chronos. Turin c'était mi-avril, j'ai fait 2h42'41" en faisant un négative split, ce qui n'était pas forcément prévu au départ. En franchissant la ligne j'étais vraiment ravie de ce chrono, des sensations, et aussi tout simplement d'avoir fait les 42km car comme pour tout marathonien, c'est énorme quand on franchit la première fois la ligne d'arrivée. Et comme ça c'était trés bien passé je n'avais qu'une hâte c'était d'en refaire un autre. Donc, pour une première je ne pouvais rêver mieux!!
Tu as fait un négative split dès ton premier marathon, ce n'est pourtant pas évident même pour les habitués de la distance!
Non c'est vrai, et je me suis surprise, d'autant plus que j'avais des problèmes de périostites qui trainaient depuis presque un an, et qui s'étaient réveillées pendant la préparation. Mais comme la préparation était presque finie, on a décidé de prendre tout de même le départ. J'avais en fait une double périostite, de chaque côté, je l'ai ressenti les deux ou trois premiers kilomètres puis après je n'y ai plus pensé pendant la course. J'étais donc vraiment satisfaite de la performance d'autant plus que ma préparation avait été perturbée par ces problèmes.
Après tu as eu une sélection en équipe de France pour les jeux de la Francophonie
(rires) Oui alors là ça a été l'enfer, après le marathon de Turin, la fédé m'a félicité de ma perf pour un premier marathon, mais je savais que je ne pouvais pas être sélectionnée pour les mondiaux vu que je n'avais pas courru à Paris. Par contre j'ai été sélectionnée pour les jeux de la Francophonie à Beyrouth, et là ça a été l'enfer. On était deux au départ, il y avait 7 garçons partis un quart d'heure avant nous, et donc les deux filles qu partions ensuite sur une boucle de treize kilomètres à faire 3 fois. C'était en bord de mer, mais il y avait un parapet qui cachait toute visibilité. C'était une sorte de zone industrielle, donc l'horreur, et pas un seul spectateur, sauf des militaires qui surveillaient tous les 50 mètres. De plus il faisait chaud, à 8h30 du matin on avait 28/29 degrés. Comme mon adversaire avait un chrono bien inférieur au mien, elle est partie d'entrée de jeu et je n'ai aps cherché à la suivre. Je voulais tout de même essayer de réaliser dans les 2h42 comme à Turin, mais ça n'a pas été du tout: j'ai eu des douleurs abdominales, et cette course à été une lutte contre moi-même. J'ai commencé à galérer dès le dixième kilomètre, mais j'ai voulu finir car je ne suis pas du genre à abandonner. De plus vu le nombre de partantes, je savais que j'aurai la médaille au bout, donc j'ai lutté pour finir. Cela a été énorme au niveau mental, mais ça reste une expérience unique, parce que j'ai été jusqu'au bout. De toute façon chaque fois que l'on prend le départ d'un marathon c'est l'aventure, il n'y en a pas un pareil!
Au moins tu pourras difficilement connaître des conditions pires!
Oh oui ça c'est certain, parfois j'en parle avec d'autres, on en rigole, mais ça a été quelque chose quand même! Il faut y avoir été pour le comprendre.
Par la suite tu t'es décidé rapidement de te fixer comme objectif le marathon de Paris?
Lors des stages avec le collectif au Portugal, on a appris les minimas pour les championnats d'Europe :quand ils ont annoncé 2h32 pour se qualifier, ça a a mis une claque à la plupart des filles. Comme l'an passé ils avaient sélectionné des filles aux mondiaux en 2h40, là on pensait que çela se situerai autour de 2h36 et quand ils nous ont dit 2h32 on a compris qu'ils ne nous laissaient pas vraiment la possibilité de nous exprimer. Mais bon j'ai tout de même préparé Paris en sachant que l'objectif serait simplement de descendre le chrono. Ce que j'ai fait puisque je réalise 2h38, j'étais donc satisfaite de ma course: j'étais à peu près parti sur ces bases de 2h38, donc j'ai atteint mon objectif.
Tu sais qu'en France il y a Christelle Daunay qui domine la discipline, est-ce que tu as pu un peu la cotoyer et discuter avec elle?
Oui bien sur, je l'avais déjà cotoyée lorsque je faisais les stages avec les séniors, et là j'ai appris à la connaître et nous avions gardé le contact. Autant avec certaines athlètes, on a pas forcément de lien en-dehors des tages, autant avec elle ça s'est super bien passé: donc aujourd'hui, Christelle je la connais super bien. C'est une excellente amie: je l'admire vraiment, autant d'un point de vue de sa personnalité que d'un point de vue professionnel, c'est quelqu'un qui est vraiment extra. Elle est toujours présente pour te donner des conseils si tu en as besoin. C'est vraiment super de pouvoir la cotoyer, elle a de l'expérience et donc c'est génial de nous la faire partager.
Tu l'as dit toi même Christelle Daunay est un modèle, est-ce que ton ambition c'est de l'égaler un jour?
Là ça va être dur quand même, au niveau des chronos elle est nettement supérieure à moi. Mais ce n'est pas évident de savoir jusqu'où on peut aller. C'est certain que l'objectif, c'est d'aller le plus bas possible, mais de là à faire 2h24', il y a encore une marge. Après je suis jeune et j'ai sans doute encore une marge de progression importante mais je ne pense pas atteindre ce niveau. Je ferai toutefois le maximum pour descendre mon chrono le plus bas possible.
Et est-ce que les JO de Londres peuvent être un objectif?
J'aimerais bien c'est certain. Comme tout athlète les JO ça fait quand même rêver. Mais je sais bien que pour cela il me faudrait m'approcher au minimum des 2h32.
Pour en revenir à cette saison, tu as obtenu le titre de championne de France à Cannes, est-ce que c'est important pour toi ce titre?
Pour ma part je ne m'étais pas tout de suite concentrée sur les championnats de France de marathon, j'étais plus partie sur une préparation pour les France de semi marathon après avoir coupé un peu en juillet. Quelques semaines avant le semi mon coach m'a laissé le choix entre les France de marathon où j'étais bien placée au niveau chronométrique, ou les France de semi marathon. Et bon mon coeur a parlé, et j'ai choisi le marathon car c'est la distance que je préfère. C'était donc reparti pour une nouvelle aventure marathon. Quand j'ai vu ensuite qu'au niveau inscriptions je faisais partie des favorites, alors j'ai compris que j'y allais pour le titre.
Justement c'était pas trop difficile de partir avec un statut de favori, vu ton jeune âge?
C'est vrai que je n'avais plus l'habitude. En étant jeune, il m'était arrivé d'avoir un statut de favori, par exemple en espoir j'ai été trois fois vice championne de France sur 5000m, ou dans d'autres courses dans ma région, mais là en sénior partir avec ce statut là ça fait bizarre. C'est un rôle à assumer, mais je ne me suis pas mis la pression et j'étais confiante car je savais que ma préparation s'était bien passée. Après comme je disais, chaque fois que tu prends le départ d'un marathon c'est l'aventure, il peut se passer quelque chose n'importe quand et n'importe où (rires).
Pendant la course tu avais quelqu'un devant toi au départ, ça ne t'a pas inquiété?
Ma préparation s'était bien passée sauf sur un point, j'avais attrapé une sinusite et ça installe un peu le doute. Au départ j'ai vu les étrangères partir, je ne me faisais pas de souci, puis j'ai vu une troisième athlète, Aline Camboulives je ne la connaissais pas et donc je pensais que c'était également une étrangère. Puis vers le 14/15ième klométre on se croisait et j'ai vu à son dossard qu'elle était française. Mais je ne me suis pas affolée car ce n' était que le début: je savais que j'avais le temps de revenir et je l'avais en point de mire dans les grandes lignes droites. J'ai cherché à revenir sur elle tranquillement en gérant bienmon allure, et c'est ce qu'il s'est passé: je l'ai depassée au 23ième kilomètre et j'ai compris qu'elle était pas spécialement bien. Mais je suis restée concentrée sur ma course et mon allure.
A la fin tu as essayé de descendre un peu ton chrono?
Non même pas j'étais concentrée sur le titre, c'était mon objectif numéro un: rester devant jusqu'au bout. Pour mon chrono je ne savais pas trop où j'en étais même si des gens par ci par là me le disaient. Et lorqu'au 41ième km je regarde mon chrono, j'ai compris que j'étais dans l'allure de mon record, et donc pour le dernier kilo j'ai essayer de finir au mieux. A l'arrivée on me crédite de 2:38:31, soit quatre secondes de mieux qu'à Paris, ça fait plaisir d'autant plus que le parcours n'est pas facile sur la fin. J'étais venue quinze jours avant repérer les lieux, et je m'étais entraînée trois jours sous la pluie, il y avait des inondations dans le sud. Quand je me suis revue quinze jours après sur le parcours, je me suis dit qu'aujourd'hui rien ne m'arrêterait, et que c'était une bonne chose d'avoir repérer le final de ce parcours.
Quand je t'écoute parler, on parlait de ton jeune âge tout à l'heure, mais tu sembles assez mure, tu paniques pas, tu gères tes courses comme si tu avais beaucoup d'expérience, à quoi attribues-tu cela?
Je pense que le fait de pratiquer de l'athlé depuis 16 ans, j'ai beaucoup appris à travers toutes les courses. Egalement le fait de cotoyer des personnes, on apprend tous les jours: ça m'a permis d'accumuler de l'expérience et de gérer au mieux mes courses. Mais on apprend à chaque course et je suis loin d'avoir terminé mes leçons.
Et est-ce que finalement le plus dur pour toi ça ne va pas commencer maintenant? Tu as un titre de championne de France à honorer, tu vas être plus surveillée.
Oui certainement mais bon nous sommes plusieurs à être de mon niveau, et il y a christelle qui est tout au dessus. Donc non pour ma part je vais essayer de rester concentrée sur moi-même, il me faut encore progresser. Pour l'instant on est encore dans l'incertitude car on ne connaît pas les minimas pour les championnats du monde: étant donné mon jeune âge et mon titre j'aurai souhaité participer aux championnats du monde l'année prochaine mais après on verra ce qui sera décidé.
Donc ça veut dire que pour l'instant tu n'as pas encore programmer tes objectifs pour 2011?
Non car comme je le disais il faut attendre ce qui va être décidé pour les championnats du monde de 2011. C'est sur que si j'y participe j'essaierai de programmer un marathon plus en début d'année pour être prête pour les mondiaux qui sont fin août, début septembre. Plus que le marathon en lui-même c'est la préparation qu'il y a derrière qui est difficle et il faut pouvoir récupérer ensuite.
Comment prépares-tu tes marathons?
Frédéric Augagneur, mon entraîneur au CA Roanne, me prépare mes plans d'entraînement, c'est lui qui me suit depuis toute jeune. Ma préparation se déroule sur huit semaines, on alterne séances sur piste avec VMA, séances spécifiques allure marathon En sorties longues, je ne fais pas plus de 2h15 car après ça commence à taper dans l'organisme et il faut récupérer récupérer ensuite. Puis je conserve des séances de PPG pour garder du dynamisme, quelques séances de côtes de temps en temps, et on peut ajouter un peu de Fartleck.
Que penses tu du niveau du marathon féminin en général en France?
Et bien disons qu'en France il y a Christelle Daunay qui est au dessus du lot. Heureusement elle est là, car grâce à elle le marathon est mis en avant. Ensuite c'est vrai que l'on est pas trés nombreuses dans mes chronos: je pense que certaines filles ont peur de monter sur marathon. Bon c'est sur que en préparant le marathon on perd peut-être un peu en vitesse, mais je crois qu'on peut continuer à la travailler . Christelle d'ailleurs y arrive très bien et est la preuve que l'on peut y arriver. Mais c'est vrai que cela peut faire peur : il faut être prêt à se lancer sur 42km. La plupart des filles de mon âge préfèrent encore rester sur des distances plus courtes, ça les attire pas, contrairement au niveau international où les filles viennent de plus en plus jeunes au marathon. Ce n'est pas la même mentalité je pense: il faut quand même avoir envie de se faire mal, et puis c'est beaucoup de travail pour un résultat qui n'est pas toujours au rendez-vous.
Dans ta vie personnelle, tu consacres ta vie à la course à pied ou tu as un travail à côté?
Je travaille, j'étais assistante responsable fournisseur dans une société mais j'ai démissionné, et maintenant je travaille avec un ami dans l'import/export. Donc je m'entraîne essentiellement le soir, sinon j'essaie de doubler les week-end,et il y a les stages de l'équipe de France qui me permettent d'augmenter le kilomètrage.
Justement ce n'est pas trop dur à ton âge de consacrer tant de temps à un sport comme la course à pied qui plus est qui est peu médiatisé?
C'est sur qu'il faut organiser son emploi du temps, mais après c'est tout simplement une histoire de passion. Si vraiment on aime cela ça ne se discute pas: quand je vois par quel temps je suis allé courir hier soir, on se dit qu'il faut vraiment aimer cela, c'est certain (rires)
Es-tu issue d'une famille de sportifs?
Non pas spécialement, j'ai fait de la gym de 3 ans et demie jusqu'à onze ans, puis ensuite j'ai cumulé les deux activités. Ensuite mon coeur a parlé et a choisi l'athlé. A partir de là je ne me suis consacrée qu'à ce sport. Mais ma famille ne m'a pas poussée, c'est moi qui ai choisi ce chemin.
Qu'est-ce qui t'a motivée dans ce sport
Jeune je gagnais les petites course régionales, alors c'est sur ça fait plaisir, et ensuite ça devient come une drogue. De fil en aiguille, l'athlétisme m'a permis en plus de découvrir de nombreux pays à travers tous les stages et compétitions auxquels j'ai participé, de cotoyer des personnes extraordinaires, c'est fabuleux.
As-tu vécu une jeunesse comme les autres filles de ton âge?
C'est sur que je suis moins sortie en étant jeune qu'une fille de mon âge, mais au final quand tu vois que ton travail paye ce n'est que du bonheur. Cela nous apporte autre chose mais j'ai choisi cette voie et j'en suis très heureuse.
As tu des sponsors qui te soutiennent?
J'ai le conseil général de la Loire qui me soutient depuis au moins huit ou neuf ans, qui me subventionne, et ça m'aide vraiment pour ma préparation. Sinon je n'ai que BV sport, qui ont conçu des manchons pour courir et chaussettes de récupérations: ils me fournissent en équipement.
Quelles sont tes passions en dehors de la course à pied?
J'adore le sport en général. Quand je prépare une competition j'évite de faire autre chose pour éviter les blessures, mais j'adore par exemple l'équitation ou faire de la via-Ferrata. Sinon j'aime beaucoup la nature, le vélo. Mais je ne vois ma vie qu'au travers du sport. je suis une aventurière en fait, j'ai besoin d'adrénaline, de sensations, j'ai besoin que ça bouge.
Une dernière question, que demandes-tu au père-noël pour cette année?
Et bien tout simplement du bonheur et la santé pour mes proches. Et sinon au niveau sportif, un bon chrono sur marathon, que je progresse encore et participer à un grand championnat pour découvrir.
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